Si vous souhaitez valoriser un capital sur une durée supérieure à 5 ans, l’assurance vie est un moyen efficace et flexible de faire fructifier votre capital. Vous pouvez choisir un placement sans risque ou un placement boursier et répartir entre différents types de placements.
Sur une période longue, un contrat d’assurance vie est bien adapté pour valoriser une épargne régulière (virement automatique mensuel par exemple). Avec un contrat à versements et retraits libres, il est possible d’augmenter ou diminuer, ou même suspendre les versements.
Éviter les droits de succession sur tout ou partie de votre patrimoine, c’est possible avec l’assurance vie. Si votre contrat est alimenté avant 70 ans, jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire peuvent être transmis sans droits, quel que soit votre lien de parenté avec les bénéficiaires. Après 70 ans jusqu’à 30 500 € pour l’ensemble des contrats du défunt.
Les plus-values obtenues et dégagées lors d’un rachat sont imposées suivant un barème dégressif en rapport avec la durée de détention du contrat d’Assurance Vie. La déclaration à l’IR de cette plus-value est aussi possible.
Le barème dégressif est le suivant :
Pour des contrats particuliers (PEP, contrats DSK), l’imposition est supprimée au delà de 8 ans. A noter qu’il n’y a pas d’impôt tant qu’il n’y a pas de rachat. Les prélèvements sociaux s’ajoutent à l’imposition dans tous les cas ; il s’agit de la CSG au taux de 8,2%, la CRDS pour 0,5%, le prélèvement social pour 3,4% et le RSA pour 1,1% soit un total au 1-1-2011 de 13,50%.
La Loi de finance pour 2011 prévoit que les produits inscrits sur le compartiment euro des contrats d’assurance vie multi-supports (ainsi que des bons et contrats de capitalisation) à compter du 1er juillet 2011 seront soumis aux prélèvements sociaux dès leur inscription en compte, donc chaque année, et non plus au dénouement du contrat. Sur ce sujet, des précisions ont été apportées par l’administration fiscale dans une instruction du 5 août 2011.
Selon votre choix vous pourrez investir dans différents supports appelés Unités de Compte (UC) qui sont des parts représentatives et SICAV ou Fonds Communs de Placement.
Un contrat en Euros autorise seulement le placement sur un Fonds en Euros.
Avantage du Fonds en Euros : la sécurité.
Une rémunération minimum est garantie chaque année. Le résultat annuel est définitivement acquis, comme sur un livret d’épargne. Actuellement, la performance nette (prélèvements sociaux non déduits) varie entre 3 % et 4 % suivant les contrats.
Un contrat multi-supports permet d’investir dans différents compartiments, en général un Fonds en Euros et différentes SICAV. Une SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable) réalise des investissements boursiers en actions ou obligations. L’investissement réalisé correspond à l’achat de parts de SICAV. Le contrat va proposer un éventail de SICAV utilisables, chacune ayant une orientation de placement précisée (exemple : actions Françaises, actions Européennes, obligations Américaines, actions internationales diversifiées, etc).
L’arbitrage permet de modifier la répartition de votre placement entre les différents supports. Des frais de l’ordre de 1 % sont prélevés (à voir dans le contrat), mais l’arbitrage se fait sans fiscalité. Organisé dans une intention de placement durable, le compte d’assurance vie à retraits libres permet cependant de disposer de son argent si nécessaire, avant le terme fixé. Le rachat est une sortie définitive d’argent du compte. La somme retirée comprend une plus-value qui est taxable (voir fiscalité).
L’avance permet de disposer d’une somme pour une durée limitée, sans fiscalité, à un coût net de l’ordre de 0,8 % à 1 % (modalités précises dans le contrat ou sur demande à la compagnie d’assurance). Des options sont possibles en fin de contrat, en particulier pour transformer tout ou partie du capital acquis en rente viagère.
Dénouement à compter du 1er janvier 2010 La loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 rétablit une égalité de traitement entre les souscripteurs de contrats d’assurance-vie.
Désormais, les prélèvements sociaux seront dus sur tous les contrats d’assurance-vie, que ce soit pour les contrats en euros ou les contrats multi-supports. Le dénouement par décès devient un cas d’assujettissement. Cette mesure s’appliquera à l’ensemble des intérêts capitalisés.
Lorsque l’assuré d’un contrat d’assurance-vie décède, la compagnie d’assurance doit verser au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) le capital ou la rente du selon les modalités prévues au contrat.
En l’absence de bénéficiaire désigné, les sommes versées au décès de l’assuré font partie de sa succession et sont donc soumises aux droits de succession dans les conditions de droit commun.
En présence d’un ou plusieurs bénéficiaires, les sommes versées bénéficient du cadre fiscal privilégié de l’assurance-vie. Le principe est l’exonération de droits de mutation sauf application des articles 757 B et 990 I du CGI.
Pour déterminer le régime applicable à chaque contrat, il convient de prendre en considération trois critères :
Il suffit ensuite de se référer aux tableaux suivants pour connaître les modalités d’imposition du contrat :
Date d’ouverture de l’assurance-vie | Age de l’assuré lors du versement | Date à laquelle est intervenu le versement | |
Avant le 12/10/1998 | Après le 13/10/1998 | ||
Jusqu’au 20/11/1991 | Quel que soit l’âge de l’assuré | Exonération des droits de succession |
Jusqu’à 902 838 €, imposition à 20% du capital taxable après un abattement de 152 500 €. Au-delà, taxation forfaitaire au taux de 25%. |
Entre le 21/11/1991 et le 12/10/1998 | Moins de 70 ans | Exonération des droits de succession | |
Plus de 70 ans |
Exonération à hauteur de 30 500 € réparties entre les bénéficiaires (toutes assurances vie confondues) puis taxation selon le degré de parenté avec l’assuré. Les intérêts accumulés sur l’assurance vie sont exonérés. |
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Après le 13/10/1998 | Moins de 70 ans |
Jusqu’à 902 838 € imposition à 20% du capital taxable après un abattement de 152 500 €. Au-delà taxation forfaitaire au taux de 25%. |
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Plus de 70 ans |
Exonération à hauteur de 30 500 € répartie entre les bénéficiaires (toutes assurances vie confondues) puis taxation selon le degré de parenté avec l’assuré. Les intérêts accumulés sur l’assurance vie sont exonérés. |
Concernant les dénouements de contrats à compter du 22 août 2007, si le bénéficiaire de l’assurance-vie est :
Soit : le conjoint survivant ou le partenaire est lié au défunt par un PACS. |
Soit : un frère ou une soeur du défunt, célibataire, veuf divorcé ou séparé de corps, à la condition qu’il soit lors de l’ouverture de la succession, à la fois :
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Ce qu’il faut aussi savoir sur les frais d’entrée :
A chaque versement, des frais sont prélevés, compris généralement entre 1 % et 5 %. Certains contrats annoncent un barème dégressif en fonction du montant. Pour des versements élevés (supérieurs à 150 000 €) le niveau de frais peut être négociable.
Attention : le contrat avec frais d’entrée les moins élevés n’est pas nécessairement le meilleur. Tout dépend de ses performances de rendement au cours des années.