
Juil 2019 L’Autorité des marchés financiers publie sa cartographie des risques et des marchés 2019
Correction des marchés et endettement élevé sont les deux principales vulnérabilités de l’édition 2019 marquée par le ralentissement économique, les incertitudes géopolitiques, et l’environnement de taux d’intérêt très bas. La transformation du secteur financier en Europe, synonyme d’éventuelles pressions sur les coûts et profitabilité des acteurs, constitue un troisième risque. Ce changement d’environnement engendre des vulnérabilités : fragmentation des marchés, difficultés de supervision et concurrence réglementaire.
A l’instar des cartographies précédentes, le risque de correction des marchés en Europe et aux Etats-Unis reste aujourd’hui encore le risque le plus important. La valorisation des actifs financiers se situe toujours à des niveaux très importants. Sur les marchés actions, l’alerte a été donnée fin 2018 avec une baisse de 12 % du S&P 500 ainsi qu’un recul de 14 % pour le CAC 40. Le risque d’insolvabilité des acteurs endettés s’avère être une deuxième source de vulnérabilité illustrée par la forte progression de la finance à effet de levier qui se fonde sur des sous-jacents de moindre qualité et expose les investisseurs à des risques accrus avec, par exemple, des volumes élevés d’obligations spéculatives (high yield) ou l’essor des obligations structurées adossées à des emprunts. La recherche de rendement s’accompagne d’un emballement des fonds de financement privé, ou des fonds immobiliers (une exception alors que 2018 s’est soldé par une baisse historique des encours de la gestion d’actifs). La vigilance des épargnants doit être de mise dans un contexte favorable où ils peuvent subir des offres irréalistes voire de pures arnaques.